jeudi 9 avril 2015

Blame!





Fiche technique de la série

Auteur: Tsutomu Nihei
Éditeur: Glénat
Format : 115 mm x 180 mm
Façonnage : Souple
256 pages
Nombre de tomes associés : 10
Éditeur Japonais : Kodansha

Prix: 6.90


Résumé éditeur

Peut-être sur Terre... Peut-être dans le futur... Killy est un cyborg taciturne qui erre dans une gigantesque cité labyrinthique, s'étendant sur des milliers de niveaux. Armé d'un revolver amplificateur de radiations et accompagné de Shibo, un scientifique, il part en quête du "net-gene", un programme qui aurait échappé à la contamination globale d'un virus informatique, et qui serait capable de gérer le monde.

Blame se déroule dans un univers high-tech et organique, où la chair fusionne avec le métal, à la croisée de Gunnm et d'Akira. La narration, très visuelle, mise essentiellement sur l'action et la création d'une ambiance moite et crépusculaire. Le contraste entre le décor minutieux et soigné et le côté"ébauche " des personnages, renforce l'atmosphère étrange et particulière qui émane de cette œuvre. Un "donjons et dragons " moderne en plein univers cyber.




L'avis du VieuxGeek: cultissime. Rien que ça.

Une fois la lecture de la séries terminée, on se rend compte que: 
  1. On n'a rien compris à l'histoire. 
  2. Le monde de Blame! avec ses bâtiments qui n'ont ni début ni fin foutent la trouille. Plus de verdure, la planète (si s'en est une...) est entièrement recouverte de béton. Perso je vois au travers de ça un message écolo (trop construire c'est mal, comme croiser les effluves). Chaque personnage rencontré fait franchement peur.
  3. Le dessin s'affine avec les volumes. Ça commence pas mal, ça finit en apothéose. On voit que Nihei a cherché son trait, et surtout a fini par le trouver.

Blame! est pour moi l'aboutissement ultime du courant cyberpunk. Du post-cyberpunk, si vous préférez. A la base, le cyberpunk est la dégénérescence de notre actuel monde bouffé par les nouvelles technologie, la corruption et la guerre. Et là, le monde de Blame! est une sorte de sur-dégénérescence de la vision cyberpunk du monde. Vous me suivez?
Tsutomu Nihei a un univers si exceptionnellement personnel, si particulier, qu'il ne laissera jamais une impression de déjà-vu. Et le talent de Nihei pour dessiner la "mégastructure" (une ville gargantuesque)... Peu d'autres doivent être capable d'en faire autant. Les dialogues, quasi inexistants, nous force à lire son dessin, à nous faire notre propre interprétation (d'où le "on a rien compris" lorsqu'on fini la série. Mais ce n'est pas un point négatif). Là aussi, Nihei s'en sort avec brio alors que l'exercice du "pas de dialogues" paraissait difficile.

L'ambiance, ainsi que les protagonistes, sont lourds et pesant. Pas de place pour l'humour. Le mot d'ordre: désespoir ultime (ne pas lire cette série pour se remonter le moral!). Le trait violent du mangaka est juste parfait pour l'histoire développée.

N.B: rien à voir avec précédemment. Glénat a changé le style des couvertures en plein milieu de la série... C'est mieux, c'est sûr, mais vous auriez pu réfléchir avant les gars!  

Clefs de compréhension (Attention, ça spoile grave!)

Franchement, cela ne sera pas de trop lorsque vous aurez envie de comprendre un peu plus ce qu'il se passe dans la série. Ce n'est pas de moi, je l'ai récupéré sur manga-news.com. Je n'aurai pas fait mieux, alors...

"L'histoire raconte les aventures de Killy, un cyborg. L'action se situe dans une sorte de cité-labyrinthe où une multitude de niveaux coexistent. Killy, qui sera plus tard accompagné d'une scientifique du nom de Shibo, est chargé de retrouver un terminal génétique qui n'a pas souffert du virus informatique, responsable du chaos ambiant...

Killy est dirigé par ce qu'on appelle "le bureau gouvernemental" dont le siège est situé dans la résosphère, qui est un lieu virtuel peuplé d'humains (virtuels également) qui n'ont pas été contaminés par le virus. Lorsque des humains de la résosphère viennent dans les niveaux labyrinthiques (qui constituent la réalité basique dans le manga), ils doivent se déplacer dans des enveloppes de silicium (c'est le cas de Killy).

Les habitants du gigantesque labyrinthe, qui ne viennent pas de la résosphère, sont considérés par cette dernière comme infectés par le virus et donc traités comme des ennemis: C'est le cas des silicates, les plus farouches ennemis du bureau gouvernemental.

Les garants de la réalité basique sont les sauvegardes, elles sont les agents du bureau gouvernemental et détruisent donc tout ce qui est étranger à la résosphère, qu'il soit humain ou pas.

Quel est le but du bureau gouvernemental?
Leur but est donc de récupérer de véritables gènes humains, non contaminés par le virus, afin de repeupler une zone qui n'est pas infectée par le virus, ce qui permettra donc de rétablir une population humaine réelle (et non plus virtuelle) dans la réalité basique."

Source: http://www.manga-news.com/index.php/serie/critique/Blame

Pour plus de détails : http://fr.wikipedia.org/wiki/BLAME!



L'auteur et ses séries

Tsutomu Nihei (弐瓶 勉, Nihei Tsutomu?) est un mangaka né le 1er janvier 1971 dans la préfecture de Fukushima au Japon. Il est parti faire des études d'architecture aux États-Unis. Après l'échec de celles-ci, il retourne au Japon pour se consacrer au métier de mangaka (merci wikipédia!).

L'univers qu'il a créé se retrouve dans toutes ses œuvres. Y compris dans knights of Sidonia où de nombreuses références à Blame! sont visibles (TOA industries par exemple). Les dimensions (comprendre "taille") sont toujours sont toujours gigantesques, le cyberpunk ultra futuriste et hyper craignos est omniprésent. Son trait est reconnaissable entre mille (sauf sur knight of sidonia où l'on sent qu'il avait la flemme de faire autant de détails. Où peut être est-ce fait pour rendre sa série plus mainstream? 

En lisant sa mini-bio, on se dit qu'il a bien fait de foirer ses études d'archi: il est bien meilleur pour faire des mangas!

Ses autres séries parues chez nous: 

- Noise: un one shot dans l'univers de Blame. Sorte de préquelle.
- Blame! Gakuen: dans ce one-shot, Nihei s'autorise à faire de l'humour. Pour la collection.
- Bioméga: 6 volumes. Très bonne série, qui se barre totalement en couille pour la conclusion. 6 volumes, à avoir si vous aimez Blame!
- Abara: 2 volumes, le dessin de Nihei est complètement brillant. On ne comprends, comme d'hab', que dalle à l'histoire tant que l'on ne l'a pas relu 13 fois.
- Knights of Sidonia: 14 volumes prévus. La série mainstream de l'auteur. Le dessin est moins abouti que dans les précédentes séries, mais l'histoire est... COMPRÉHENSIBLE!



Plus loin... 

La série a été adaptée en ONA (ce qui veut dire Original Net Animation, du direct to streaming en gros).
Vous pouvez les voir à partir de ce lien:
http://www.dailymotion.com/video/x2g2vz_blame-ona-01_music



Conclusion
Une série à lire absolument pour tout amateur d'anticipation bien hardcore. La messe est dite.

In nómine Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti. Amen

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